Manolo Saiz a choisi de démissionner de son poste de manager et de quitter la direction sportive de l'équipe Astana Würth, jeudi. En première ligne de l'affaire de dopage en Espagne, il avait été lâché par Liberty Seguro après avoir été appréhendé en flagrant délit d'achat de substances interdites.
Une page du cyclisme espagnol est en train de se tourner. Le peloton ibérique va devoir se passer d'une de ses figures emblématiques. Manolo Saiz, personnage central du cyclisme professionnel depuis plus de 15 ans, a décidé de démissionner de son poste et de quitter la direction sportive de Astana Würth, l'ancienne équipe Liberty Seguros. Selon un communiqué, l'Espagnol a fait ce choix "afin de sauvegarder au maximum l'avenir de l'équipe et du cyclisme en général".
Le mardi 23 mai dernier, Manolo Saiz a été mis en cause dans le cadre d'une vaste affaire de dopage. Il avait été arrêté par la police puis remis en liberté le lendemain. Le jeudi, il avait été lâché par son parraineur l'assureur américain Liberty. Trois jours terribles dont Saiz ne semble pas s'être relevé. Il est pourtant réputé pour avoir la peau dure comme en témoigne ses précédentes affaires : Exclu du Tour d'Espagne 2003 pour avoir insulté un journaliste, l'homme de Santillana del Mar avait réussi à convaincre un nouveau parraineur Liberty malgré sa perte de crédit. Et après l'affaire Roberto Heras (déchu de sa victoire sur la Vuelta 2005 pour dopage), il s'était encore remis sur pieds avec le recrutement d'Alexandre Vinokourov. Aujourd'hui, cette nouvelle polémique est celle de trop.
Avec cette décision, Manolo Saiz va dans le sens de l'Association internationale des groupes cyclistes professionnels (AIGCP), qu'il a présidé durant sept ans. L'AIGCP lui avait demandé de quitter ses fonctions et de se retirer du cyclisme. C'est chose faite. Il laisse ses coureurs seuls sur le Critérium Dauphiné Libéré. Et son rêve de remporter un Tour de France, une épreuve qui lui a toujours échappée, s'envole également.